Bonjour, comment allez-vous ? Ça faisait très longtemps, quasiment un an, que je n’avais rien écrit par ici. Pour être sincère avec vous, j’avais perdu l’envie d’écrire et je ne ressentais plus le besoin de me connecter pour raconter ma vie. Et puis, je ne sais pas ce qui s’est passé, mais l’envie est réapparue en ce début d’année. J’ai pris quelques heures pour refaire mon blog et me voilà de retour pour vous souhaiter une excellente année 2024 et vous donner des nouvelles. En ce qui me concerne, l’année 2023 n’a pas été marquante. Il ne s’est rien passé de spécial dans ma vie, je n’ai pas vécu de grands changements, la routine quoi ! Et je ne vais pas m’en plaindre. Le seul moment marquant que j’ai vécu ces derniers mois est mon 30ème anniversaire. Eh oui, le 18 septembre, j’ai soufflé ma 30ème bougie. J’ai quitté la vingtaine et fait mon entrée dans la trentaine. C’est fou comme le temps passe vite !
Chacun vit son 30ème anniversaire différemment. Certains le vivent mal, d’autres bien. Personnellement, j’étais impatiente de franchir ce cap. En toute honnêteté, je n’ai pas forcément aimé ma vingtaine parce que j’ai traîné une dépression, qui s’est aggravée au fil du temps, de mes 21 à mes 28 ans. Donc j’avais hâte d’en finir avec cette décennie. Pour moi, avoir 30 ans était le symbole d’un nouveau départ dans la vie. Et je suis sûre que les prochaines années me réservent plein de belles surprises, que j’ai hâte de découvrir ! J’espère surtout que j’aurai la chance de vivre ces nouvelles années aux côtés des personnes qui me sont chères, à commencer par mes parents.
Si je devais faire le bilan de mes 30 premières années de vie, je dirais que je suis fière du chemin que j’ai parcouru et des choses que j’ai accomplies. Je crois que beaucoup de personnes se mettent la pression face au temps qui passe. En me baladant sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Twitter, je vois pas mal de jeunes femmes et de jeunes hommes être frustrés de ne pas avoir atteint certains objectifs avant un certain âge. Comme si c’était grave de ne pas être marié à 25 ans, de ne pas avoir d’enfants à 27 ans, d’être toujours locataire à 29 ans ou de ne pas avoir obtenu le poste qu’on convoite tant à 32 ans. En réalité, chacun devrait pouvoir avancer dans la vie à son rythme et surtout sans avoir à subir des remarques, des moqueries ou des critiques.
En ce qui me concerne, je ne me suis jamais fixé d’objectifs dans le temps et j’en suis bien contente car je suis sûre que ça m’a évité beaucoup de déception et de frustration. La seule chose que je me suis toujours dite, c’est que je ne voulais pas devenir maman avant 30 ans. J’ai toujours estimé que la vingtaine n’était pas la période adéquate pour fonder une famille et qu’il fallait plutôt profiter de ce moment de sa vie pour s’épanouir personnellement avant de devenir responsable d’un autre être humain. Mais là encore, ce n’est que mon avis personnel et je ne juge en aucun cas les personnes qui ont fait le choix inverse. Je connais moi-même des personnes qui ont trouvé l’épanouissement qu’elles cherchaient tant dans la maternité ou la paternité et j’en suis ravie pour elles.
À l’heure actuelle, ma plus grande fierté est sans aucun doute de savoir que ma maman et mon papa sont fiers de moi. Mon papa, qui est la personne la plus féministe que je connaisse, m’a toujours appris l’importance de devenir une femme indépendante. “Tu dois gagner ta vie pour être indépendante. Je ne veux pas te voir dépendre de qui que ce soit et encore moins d’un homme !”, m’a-t-il répété un nombre incalculable de fois. Au-delà de l’aspect financier, je lui serai éternellement reconnaissante de m’avoir appris, dès mon plus jeune âge, que j’avais suffisamment de force et de courage pour faire les choses par moi-même. En parlant de force et de courage, ma maman est certainement la personne la plus forte et la plus courageuse du monde. Je l’ai vue enchaîner les coups durs, des coups d’une dureté que vous ne pouvez même pas imaginer, et toujours se relever. Elle est mon modèle, la personne la plus inspirante que je connaisse, en plus d’être la gentillesse incarnée.
Enfin bref, j’ai 30 ans et je suis plus heureuse que jamais. Je me sens bien dans ma tête, bien dans mon corps, et je sais surtout ce que je veux et ce que je vaux. À 20 ans, j’étais persuadée de tout savoir sur la vie car on me considérait comme une adulte, mais la réalité c’est que j’étais encore une gamine. Avec le temps, j’ai acquis de l’expérience, de la maturité, de la sagesse et je ne retournerais en arrière pour rien au monde. Que ce soit mentalement ou physiquement, je préfère largement celle que je suis aujourd’hui à celle que j’étais il y a dix ans. Une femme droite dans ses bottes et qui s’assume.
Pour finir, j’aimerais remercier deux personnes extrêmement importantes. Paul, je ne te remercierai jamais assez pour le soutien que tu m’apportes depuis dix ans maintenant (oui dix ans, déjà). Tu sais tout de moi, tu m’as vue sous mon meilleur jour comme sous le pire et tu es toujours là. Merci aussi à Sarah, ma sœur d’une autre mère. On a grandi ensemble, on est devenues des femmes ensemble, et je souhaite que notre amitié soit éternelle.